Le deuxième volume du Rapport national de la Phase 3 de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations, publié aujourd’hui par le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations (CGIPN) offre un aperçu inégalé d’un large éventail de facteurs, allant de la langue et de la culture à l’accès aux soins de santé et à la sécurité alimentaire, qui affectent la santé et le bien-être des membres des Premières Nations vivant dans les réserves et les communautés du Nord à travers le Canada.
Ce dernier volume, qui marque la conclusion d’une enquête quinquennale historique menée par le CGIPN et ses partenaires régionaux dans tout le pays, explore les données nationales de la Phase 3 de l’ERS concernant l’accès aux soins de santé, la langue, la culture, la nutrition, la sécurité alimentaire, l’activité physique et le bien-être personnel et communautaire. Voici quelques-unes des principales conclusions du volume deux de la Phase 3 de l’ERS :
- La plupart des jeunes et des adultes des Premières Nations ont un fort sentiment d’appartenance et de sécurité dans leur communauté. La majorité des adultes des Premières Nations (80,6 %) ont évalué leur sentiment d’appartenance communautaire comme étant assez fort ou très fort, tandis que 81,5 % des adultes ont déclaré se sentir raisonnablement ou très en sécurité dans leur communauté. Plus des trois quarts (76,6 %) des adolescents des Premières Nations ont déclaré avoir un sentiment d’appartenance assez fort ou très fort à leur communauté, et 83,2 % des adolescents se sentaient très ou raisonnablement en sécurité dans leur communauté.
- Les enfants des Premières Nations ont un lien étroit avec la culture. Plus du quart (26,2 %) des enfants des Premières Nations déclarent qu’ils participent toujours ou presque toujours aux activités culturelles de leur communauté, et près de la moitié (45,2 %) déclarent qu’ils y participent parfois.
- Les taux d’intimidation chez les adolescents des Premières Nations sont beaucoup plus élevés. Plus d’un jeune des Premières Nations sur 4 (27,9 %) a été victime d’intimidation selon la Phase 3 de l’ERS, comparativement à 1 sur 10 (11,7 %) lors de la Phase 2 de l’ERS (2008-2010).
- L’accès aux soins de santé primaires demeure un problème dans les communautés des Premières Nations. Plus d’un adulte des Premières Nations sur cinq (21,3 %) a déclaré ne pas avoir de principal fournisseur de soins de santé, comparativement à 15,8 % dans la population générale.
- Les femmes des Premières Nations (adolescentes et adultes) ont des taux significativement plus élevés de pensées suicidaires et de tentatives de suicide que les hommes des Premières Nations (adolescents et adultes). Les femmes adultes ont déclaré des pourcentages plus élevés de pensées suicidaires au cours de leur vie (18,7 %) que les hommes adultes (13,7 %); près de deux fois plus de femmes adultes (14,3 %) que d’hommes adultes (8,2 %) ont déclaré des tentatives de suicide au cours de leur vie. Les jeunes femmes (12-17 ans) ont déclaré des pourcentages significativement plus élevés de pensées suicidaires au cours de leur vie (23,1 %) que les jeunes hommes (9,3 %), et trois fois plus de jeunes femmes ont déclaré des tentatives de suicide au cours de leur vie (15,6 %), comparativement aux jeunes hommes (5,2 %).
- L’insécurité alimentaire continue d’être un problème de santé alarmant et urgent dans les communautés des Premières Nations. Alors que la moitié (49,2 %) des ménages des Premières Nations ont été classés comme étant en état de sécurité alimentaire, plus du tiers (37,7 %) des ménages étaient modérément en insécurité alimentaire et plus d’un sur dix (13,1 %) étaient gravement en insécurité alimentaire. (Cela ne représente qu’une légère diminution par rapport à la Phase 2 de l’ERS, qui a montré que 45,7 % des ménages étaient en état de sécurité alimentaire, 38,3 % étaient modérément en insécurité alimentaire et 14,1 % étaient gravement en insécurité alimentaire.)
« Les résultats du deuxième volume de ce rapport essentiel dirigé par les Premières Nations révèlent certaines des forces, des défis et de la résilience de nos communautés des Premières Nations à travers le pays, tout en remettant en question un grand nombre d’hypothèses et d’idées fausses communes », dit Jonathan Dewar, directeur général du CGIPN.
« J’espère que l’information contenue dans le rapport de la Phase 3 de l’ERS servira à éclairer la prise de décisions à tous les paliers de gouvernement et contribuera à enrichir les connaissances sur la nature toujours changeante de la vie dans les communautés des Premières Nations pour les chercheurs, les décideurs, les politiciens, les médias et le grand public. »
L’ERS était la première, et est encore la seule, enquête nationale sur la santé créée, réalisée et menée par les Premières Nations pour les Premières Nations.
Lancée en 1997, l’ERS est enracinée dans les conceptions traditionnelles et occidentales de la santé et du bien-être, l’enquête recueille de l’information dans les réserves des Premières Nations et les collectivités du Nord du Canada.
La Phase 3 de l’ERS, la dernière phase de l’enquête, a débuté en avril 2015 et s’est terminée 18 mois plus tard avec 23 764 questionnaires remplis dans 253 communautés des Premières Nations, soit 78 % de son nombre cible; un taux de réponse très élevé pour une enquête de cette taille et de cette complexité.
Les résultats du deuxième volume de la phase 3 de l’ERS sont présentés dans le Rapport national de la Phase 3 de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations : Volume deux, qui a été publié aujourd’hui lors de l’Assemblée générale annuelle de l’Assemblée des Premières Nations à Vancouver, en Colombie-Britannique.
Des exemplaires du rapport de 168 pages peuvent être téléchargés fnigc.ca/rhs3report, ou en visitant le kiosque du CGIPN (# 261) au Cercle du commerce au Vancouver Convention Centre East, 999 Canada Place, dans le cadre de l’AGA de l’APN.
Le CGIPN est une organisation sans but lucratif spécialement mandatée par les Chefs en assemblée de l’Assemblée des Premières Nations (Résolution no 48, 2009). Dirigé par les Premièrex Nations, le CGIPN prévoit que chaque Première Nation bénéficiera de la souveraineté des données conformément à sa vision du monde distincte.
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