Alors que la pandémie mondiale de coronavirus continue de toucher les populations du Canada, des inquiétudes ont été soulevées quant aux vulnérabilités auxquelles sont confrontées les collectivités autochtones en raison des conditions sanitaires, sociales et économiques préexistantes.
La Dre Theresa Tam, administratrice en chef de la santé publique du Canada, a déclaré que les collectivités des Premières Nations, des Inuits et des Métis sont exposées à un risque plus élevé de « conséquences graves » en raison de la COVID-19. Ces résultats comprennent des inégalités en matière de santé, des taux plus élevés de maladies sous-jacentes et des difficultés à vivre dans des collectivités isolées ou accessibles seulement par avion.
Le Centre de gouvernance de l’information des Premières Nations (CGIPN) a publié un document spécial destiné à soutenir les efforts de préparation aux situations d’urgence liées au coronavirus dans les réserves des Premières Nations et les communautés du Nord.
Le document, intitulé Statistiques de l’ERS pour l’élaboration d’une réponse à la COVID-19 dans les collectivités des Premières Nations, comprend une analyse basée sur les résultats de la phase 3 de l’Enquête régionale sur la santé des Premières Nations (ERS), une enquête nationale à grande échelle sur les collectivités des Premières Nations menée en 2015-2016 par le CGIPN et ses partenaires régionaux.
Disponible dès maintenant sur FNIGC.ca, ce document de 22 pages contient des données fiables de niveau national qui peuvent être utilisées par les Premières Nations pour mieux se préparer à d’éventuelles éclosions de COVID-19.
Les données présentées dans ce document sont tirées des volumes un et deux de la phase 3 de l’ERS, qui ont été publiés par le CGIPN en 2018. Ces rapports peuvent être téléchargés gratuitement de la bibliothèque en ligne du CGIPN.
L’analyse présentée dans le document est organisée selon six thèmes socioéconomiques :
- Maladies chroniques
- Obstacles à l’accès aux soins de santé
- Populations âgées
- Tabagisme et obésité
- Logement
- Pauvreté
Voici quelques-unes des principales conclusions :
- Près de 3 adultes des Premières Nations sur 5, 1 jeune des Premières Nations sur 3 et plus d’un enfant des Premières Nations sur 4 ont déclaré avoir une (ou plusieurs) maladie(s) chronique(s), comme le diabète, l’hypertension et les maladies cardiaques. Les maladies chroniques préexistantes constituent un facteur de risque pour la COVID-19.
- Un adulte des Premières Nations sur dix a déclaré avoir eu besoin de soins de santé au cours des 12 mois précédents sans avoir reçu tous les soins dont il avait besoin. 21 % des adultes des Premières Nations ont déclaré ne pas avoir de prestataire de soins de santé primaire, contre 16 % dans la population générale. Le manque d’accès aux soins de santé, aux professionnels de la santé et aux ressources constitue une menace importante en ce qui concerne la propagation du coronavirus.
- Un adulte des Premières Nations sur quatre vit dans un ménage surpeuplé (plus d’une personne par pièce). Ce nombre est nettement plus élevé dans les communautés rurales des Premières Nations (28 %) ou dans les communautés éloignées ou difficiles d’accès (32 %). Le surpeuplement augmente le risque de propagation des maladies contagieuses, comme la COVID-19.
Pour plus de renseignements sur le document explicatif du CGIPN inspiré de l’ERS dans le contexte de la COVID-19, veuillez le télécharger sur notre site.